Définitions du mot Chaudeau

Définitions

Voici quelques définitions du mot "Chaudeau" :

Autres sources / citations :

    • Voltaire dans son poème intitulé "La Bastille" datant de 1717 :

      • ...Midi sonnant, un chaudeau l'on m'apporte;

      • La chère n'est délicate ni forte:

      • De ce beau mets je n'étais point tenté;

      • Mangez en paix, ici rien ne presse...

    • Dictée de Pivot :

      • Test pour départager les ex aequo 1992 : Si vous avez quelque appétit, vous souperez d'un chaudeau ou d'un gaspacho. Ensuite,...

      • Q.C.M. de la demi-finale 1993 : question N° 5 : Quand vous absorbez une boisson faite de lait bouillant sucré et aromatisé versé sur des oeufs crus... : (A) Vous buvez un grog. (B) Vous vous régalez d'un chaudeau. (C) Vous faites chabrot.

    • Langue du XIX ème siècle Mège :

      • Dans le midi, le matin du lendemain des noces, on portait un bouillon aux nouveaux époux. C'est ce qu'on appelait le chaudeau (voyez ce mot dans le Glossaire de Roquefort).

    • SOUPPE DESPOURVEUE : Aiez du percil et frisiez en beurre, puis gettez de l'eaue boulant dessus et faites boulir: et mettre du sel, et dréciez vos souppes comme en purée. Aliter, se vous avez du beuf froit, si le trenchiez bien menu, puis broiez un pou de pain allayé de vertjus et coulez par l'estamine; mise en un plat et de la pouldre dessus. Chauffez sur le charbon. C'est bon pour trois personnes.Aliter, à jour de poisson, prenez de l'eaue et mettez frémir et des amandes dedans; puis escorchez les amandes et les broyez et allaiez d'eaue tiède, coulez et mettez boulir avec pouldre de gingembre et saffran, et dréciez par escuelles; et en chascun escuelle, une pièce de poisson frit. Aliter, à jour de char, prenez du chaudeau de la char, et aiez pain trempé ou maigre de l'eaue de la char, puis broyez, et six oeufs: puis coulez et mettez en un pot avec de l'eaue grasse, espices, vertjus, vinaigre et saffran; faictes boulir un bouillon, puis dréciez par escuelles. Item, et qui en une hostellerie, en haste, treuve eaue de char et il en veult faire potage, il peut gecter ens des espices et faire boulir, puis, an derrenier, filer des oeufs et drécier.Aliter, à jour de poisson, broyez du pain, et destrempez d'eaue, de vertjus et du vinaigre, et mettez sur le feu; et quand il frémira, mettez jus, et mettez les moyeux dedans; puis mettez sur le feu et faites à petit feu tant chauffer qu'il bouille, et mettez pouldres d'espices et faites vostre souppe.Aliter, faites boulir ou pot un petit de lart, et quant il sera la moitié cuit, aiez un maquerel frais, et découpez par tronçons et le mettez cuire avec, et puis ostez tout, et mettez du percil hachié boulir une onde et dréciez.

    • CHAUDUN DE POURCEAU : scilicet les boyaulx, doivent estre vuidés à la rivière, puis lavés en eaue tiède par deux fois, et mettre en une paelle d'arain et froter très bien en sel et eaue, puis relaver en eaue tiède. Aucuns les lavent en sel et en vinaigre, et quant ils sont très bien lavés soit par vinaigre ou sans vinaigre qui veult, l'en les trenche par tronçons, et sont embrochiés par hastelets et rostis sur le gril et mengiés au vertjus de grain. Et qui en veult faire potage, il le reconvient mettre cuire tout entier en un pot de terre et puis mettre esgouter en un plat, puis découpper par menus morceaulx, et frisiés en sain de lart; puis broiez pain premièrement, puis macis, garingal, saffran, gingembre, clo, graine, canelle: destrempé de bouillon et mis d'une part; puis broiez pain brulé ou chappeleures, et soient allaiés du chaudeau et coulés par l'estamine et mis en eaue de char ou de chaudeau de lui mesmes , ou moitié d'un moitié d'autre, et boulu tout ensemble avec vin vermeil, vertjus et vinaigre. En yver doit estre brun et drécié comme dessus, et en esté soit plus cler et jaunet; et aiez du vertjus de grain cuit en eaue dedens un drappel, ou des groiselles, et quant vous drécerez vos escuelles, mettez six ou huit morceaulx du chaudun, puis du potage dessus, et par dessus six ou huit grains de vertjus, ou groiselles par dessus en chascune escuelle. Et aucuns font le potage des espices et lait comme cy-dessus est dit de cretonnée.

    • Gravure su XVIe siècle Nota que le sel et vinaigre ostent la freschumée. Et ce que dit est en ceste addition est du chaudun que l'en mengue en Juillet, et les autres hastelets qui sont fais en Décembre, sont fais de toutes pièces comme de foie, de mol et des autres pièces du chaudun, et est ce que ces povres cuisent en bacins à laver parmy ces rues.

    • Au XVIe siècle, lorsque la mariée était dépucelée, elle en avertissait l'entourage en poussant un puissant cri, on apportait alors au mari un bouillon fortifiant appelé "chaudeau" et on festoyait dans la chambre nuptiale.

    • Après avoir consulté les Archives de l’Etat à Renaix, Jacques Vandewattyne découvre que les comptes du bailliage de Flobecq à Lessines du 25 mars 1610 au 28 mars 1612 mentionnent des relations de frais de procédure pour cinq procès qui eurent lieu à Ellezelles en 1610. Frais qui devaient permettre de payer les sergents qui appréhendèrent des sorcières, le greffier, le lieutenant du Grand Bailli, le messager qui se déplaça à Enghien pour quérir l’officier des hautes œuvres, le feu et les chandelles, le chaudeau, la bière, le vin et la viande pour le déjeuner des prisonnières avant de les mener à la justice, la paille et les fagots qui servirent à brûler les sorcières.

    • LE CHAUDEAU : "Dans toutes les régions du monde il existe des préparations culinaires dont la seule vue précise la fête, la tradition ou le souvenir célébrés. A la Guadeloupe, le chaudeau marque de son onctuosité et de sa douceur gourmande, la cérémonie de la première communion. Il s'accompagne d'un gâteau de Savoie monté en gratte-ciel de cinq, six ou sept étages, parés des fines dentelles de sa décoration".

    • "Le chaudeau qui n'est autre que le cousin germain de la crème anglaise est remplacée en Martinique pour le même réjouissances par du chocolat au lait. Autrefois, certains prêtes, maîtresses d'instruction religieuse, gardaient filles ou garçons pendant trois jours de retraite et ne les rendaient aux parents que le lendemain. Après la cérémonie, les mères faisaient porter aux enfants sans tarder de quoi les faire sombrer dans le péché de la gourmandise en leur offrant quelques gâteaux fouettés, décorés par des inscription en blanc, d'oeufs meringués. Il y avait aussi deux pots remplis de chaudeau qui réjouissaient des leur apparition le palais des enfants".

    • BROUET DE FRESSURE DE POURCEL : Broiez du gingembre, clo, graine, etc., puis deffaites de vinaigre et vin, puis aiez pain rosti et trempé en vinaigre, broiez et coulez: et mettre tout ensemble; et ayez vostre fressure cuite, couppée par plusieurs morceaulx et frite en sain doulx. Puis mettez du chaudeau des boudins, ou du chaudeau du chaudun en un pot, avec vostre pain broié après vos espices broyées, et faites boulir; puis gettez dedans vostre pot les morceaulx de vostre friture et faites boulir un boullon, et dréciez.

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